Messieurs Omar Ndiaye du CILSS, Pierre Kafando, Adama Nana, Nacro Kaba, Typhanie Sanchez de NATURAMA, Robert Bayala et André Bazongo des services techniques ont pris part à cette rencontre ainsi que de nombreuse autres personnes.
L’échange s’est déroulé par secteur d’intervention dans les langues française, gurunsi et mooré. Le dialogue a été facilité par 3 traducteurs. Tout d’abord les femmes fabricant le soumbala ont été écoutées, ensuite les apiculteurs, puis les bénéficiaires des fosses et fenils, enfin les responsables des RNA et du reboisement.
Au niveau de la production du soumbala, le nombre de bénéficiaires s’élèvent à 15 et sont réparties dans 5 villages. Les bénéficiaires sont essentiellement des femmes. Elles ont réceptionné le matériel et ont reçu l’appui financier – 20 000 CFA par bénéficiaire. Le projet est en place depuis 2 mois.
Les difficultés à mettre le projet en place sont principalement :
· L’augmentation du prix des graines d’où la diminution du gain par plat
· L’achat des graines au marché de Sapouy à 20km
· Le manque d’eau
· L’écoulement de la production – problème de qualité, transport et grossiste
Toutes les femmes ont constaté un gain par rapport aux dépenses. Par exemple, Madame Neya née Bénao Kaouya a constaté une recette de 9000 francs CFA en plus de sa consommation personnelle de soumbala. D’autres bénéficiaires ont des recettes moins élévées allant de 2000 ou 3000 francs CFA.
La mission a pu constater que la cause principale d’une différence entre les recettes vient de la vente à domicile et par intermédiaires au marché ainsi que les différentes qualités de soumbala produits. Ces deux éléments expliquent les différences des recettes entre les bénéficiaires. Aussi le manque de dialogue et rencontre entre les bénéficiaires des 5 villages ne permet pas un échange d’informations visant à améliorer les techniques de production de soumbala ou la qualité de celui-ci.
La mission a suggéré de :
- Développer l’entraide entre bénéficiaires du même village lorsque la qualité est différente
- Etre rigoureux dans le remplissage des fiches de suivi, afin d’assurer une présentation qualitative et quantitative des résultats.
En ce qui concerne la production du miel, le nombre de bénéficiaires s’élèvent à 15 et sont réparties dans 5 villages.Les bénéficiaires sont essentiellement des hommes. Ils ont réceptionné le matériel – 5 ruches par apiculteurs- et ont reçu une formation en apiculture apiculture. Les ruches ont été mises en au mois d’octobre, ces dernières ont toutes été colonisées et une récolte a été faite. Ils attendent maintenant la production de miel par les abeilles.
Les difficultés à mettre le projet en place sont principalement :
· L’écoulement de la production, transport et grossiste
· Le manque de nourriture pour les abeilles
· l’attaque de certaines ruches par des insectes
· La qualité du miel récolté – traité ou non
· Les prévisions faites ont été en période optimale de production
Toutes les bénéficiaires ont constaté une production allant de 5 grosses boîtes de lait concentré à 13 et un gain de 500 francs CFA par boîte vendue.
La mission a suggéré de :
- Traiter le miel pour le vendre ailleurs en développant une stratégie d’écoulement
- Vérifier les ruches toutes les 2 semaines
- Développer un label du miel du PNKT avec le logo de Naturama afin d’augmenter les ventes – un kilo de miel filtré peut se vendre 2300 à 2500 francs CFA.
- Les ruches doivent être vider en Mai et les bénéficiaires sont confiants qu’une plus grande production sera faite à ce moment là.
Les bénéficiaires des fosses ont souligné les difficultés suivantes :
· Le manque de matériel comme une charrette ou une pelle – me matériel reçu est endommagé
· Le manque d’eau – Il y a un manque d’eau dans les villages et avant d’arroser la fosse les bénéficiaires doivent utiliser l’eau pour
o leur famille
o leur bétail
Au niveau des RNA et du reboisement, les bénéficiaires on reçu la formation des services techniques. Les bénéficiaires ont souligné les difficultés suivantes :
· L’attaque des plants par les termites
· Le manque d’eau
Lors de la visite sur le terrain qui a suivi le dialogue, il a été conseillé de mettre l’accent sur l’arrosage et la protection des plants mis en terre.
Pour ces deux derniers secteurs, la mission a suggéré de mettre en place des alternatives en ce qui concerne le problème de l’eau. Par exemple, la réutilisation des eaux usées – eaux de lavage entre autre – pourrait atténuer le manque d’eau.
Un bénéficiaire a proposé de diminuer les coûts de transport par l’acquisition de plants localement, car plusieurs plants meurent das le transport. La mission a pris note de la remarque, cette suggestion pousserait à mettre en place une pépinière localement.
Au niveau des fenils, la visite a amené la mission à constater la bonne construction de l’un d’entre eux. La mission s’est entretenue avec le propriétaire de celui-ci qui a reçu des conseils sur l’amélioration de son fenil ainsi que son bon entretien.
Pour clore la rencontre, Monsieur Omar Ndiaye a remercié tous les participants. Il a noté que des avancées sont notables mais des données quantitatives sont attendues. Il a encouragé les bénéficiaires dans la continuation des activités. Il a souligné la volonté de Naturama de travailler en synergie avec les services techniques de la province du Ziro et a encouragé à la continuation de cette collaboration.