L’usage des outils audio-visuels dans les activités de plaidoyer.

Etant donné la préparation de l’activité de plaidoyer sur la déforestation dans la vallée du Sourou et la récente acquisition d’un caméscope, l’équipe de communications de NATURAMA ne pouvait rêver de mieux qu’une formation sur l’usage des outils audio-visuels dans les activités de plaidoyer.

A l’occasion du festival du Ciné droit libre, l’association Semfilms a organisée la formation, qui s’est déroulée au Centre Culturel Français d’Ouagadougou le vendredi 4 juillet. Plusieurs Organisations de la Société Civile – OSC – étaient invitées.

La formation a constitué :
  • D’une présentation des étapes de la production de films par Jean-Claude Frisque de la société de production Manivelles.
  • D’un partage d’expériences sur la production et la diffusion de films par Jean-Claude Frisque, Luc Damiba de Semfilms et de Jeffrey Hodgson du Forum International du Film des Droits Humains de Genève.
  • D’informations sur les financements et partenariats possibles.

Les points principaux à retenir sont :
1 . Réalités du Burkina Faso :
o Faire un film coûte cher – de 4 à 5 millions CFAs pour un documentaire de 26 minutes avec 5 à 10 jours de prise de vue et la même durée pour le montage. La radio est le média le plus utilisé par les Burkinabés. Il faut être sûr de son objectif avant de prendre la décision de réaliser un film.
o Le coût de la réalisation d’un film est peu élevé au Burkina Faso comparé aux pays européens.
o Il y a plus d’une quarantaine de maisons de productions à Ouagadougou. Il vaut mieux s’entourer de professionnels reconnus afin de ne pas être déçu.

2. Production : Choisir la cible, décider de l’objectif et écrire le scénario.
A la télé, les tranches horaires laissent la place pour 13, 26 ou 52 minutes, sachant qu’après 20 minutes l’attention du public redescend.

3. Diffusion : Le budget de diffusion ne doit pas être négligé, prévoir au moins 20% du budget du film. Il ne sert à rien de faire un film et de ne pas le diffuser, Il existe des canaux de diffusion comme le Ciné Numérique Ambulant – CNA, les festivals du court-métrage et du documentaire au CCF et bien sûr le canal gratuit de l’internet.

En conclusion, les intervenants ont insisté sur l’importance du message du film et qu’ «il ne sert à rien de faire un film et de le laisser sur une étagère ».

Alors ciblez bien l’objectif de votre film, prévoyez un budget de diffusion et 1,2,3…. On tourne !